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Saint Amé

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La tradition et les textes les plus anciens attribuent les origines de la chapelle du Scex à saint Amé qui y vécut pendant trois ans, il y a 14 siècles. 


Amatus, ou saint Amé, est connu de manière sûre grâce à une Vie écrite par un de ses contemporains.


 Le plus ancien ermite du Valais vécut dans la falaise surplombant le monastère d’Agaune de 611 à 614. Le choix de cet emplacement si escarpé s’explique par le fait que le rocher, en surplomb, couvre entièrement l’ermitage. Ce toit naturel protégeait 

non seulement de la pluie, mais surtout des très fréquents éboulements de rochers et de glaçons. 


L’ermitage d’Amatus n’était probablement qu’un petit abri (antrum) construit en bois et appuyé au rocher. C’est la raison pour laquelle il n’a pas laissé de traces visibles. Saint Amé, prêtre, célébrait la messe sur un autel près de son ermitage. Il s’agit probablement du premier oratoire à l’origine du sanctuaire du Scex. Le biographe d’Amé affirme qu’il disposait, au-dessous de sa cellule, d’une meule pour moudre l’orge cultivée dans un petit champ qui ne peut être que l’esplanade où se trouve l’ermitage actuel. 



Pour le 1400e anniversaire de l’établissement de saint amé au scex, l’abbaye a commandé à l’artiste roger Gaspoz une nouvelle statue de l’ermite. 

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Saint Amé 


Une blessure dans le rocher, un humble abri et un homme retiré dans une faille de la pierre. Amé, assis, les mains posées sur un livre saint, les paumes tournées vers le ciel, vers le Ciel. 

Tout est orienté vers le Ciel chez Amé, l’ermite recueilli au creux de la falaise d’Agaune. Incarné et inscrit dans le cosmos, son corps méditant repose sur un siège de pierre, socle naturel, matériel, solide. Solide comme l’Ecriture Sainte sur laquelle il médite. 

Chez ce moine tout est présence. Présence à la réalité de la dure condition humaine. A la sienne tout d’abord, avec toutes les limites qu’il se connaît. Présence à l’autre, ensuite, imprégné qu’il est des errances et des espérances de ceux et celles qui viennent se confier à lui. Présence à ce Dieu à qui l’ermite aux mains ouvertes remet tout. Il se fait offrande de cette humanité à Celui qui entend tout, qui accueille tout, au Tout-Puissant en Amour. 

Les mains ouvertes d’Amé offrent ainsi le monde, avec ses merveilles, ses grandeurs et ses misères. Elles offrent et accueillent, dans un perpétuel mouvement d’échange : l’homme de Dieu reçoit et donne dans la simplicité. Il passe du dedans au dehors, du dehors au dedans, respiration d’une âme pétrie d’intériorité réceptive. 

La prière, l’orientation de son cÅ“ur vers Dieu est première chez ce saint ermite qui vécut à l’emplacement de l’actuelle chapelle de Notre-Dame du Scex. Une sculpture d’airain en fait mémoire. 

Oui, saint Amé est à la fois solitude, recueillement et présence, canal entre Dieu et les hommes. 

Visage serein, paupières closes, l’ermite a les yeux ouverts sur l’Infini, sur le Tout-Autre, paisible et frémissant de l’Esprit qui l’habite. 


Roger Gaspoz Sculpteur et peintre 

Saint Amé: Projets
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